Jardy le 2 juillet 2006

Il y avait longtemps que je voulais aller à Jardy. D’abord pour voir de mes yeux ce site aux portes de Paris, en plein Versailles, et d’après certains d’une dimension hors planétaire.

Nous arrivons le samedi soir vers 20h30 avec Non Stop qui a bien voyagé. Le GPS nous a posé devant les grilles de l’entrée du domaine. Un gardien vient nous ouvrir et nous dit qu’il ne sait pas où je dois m’installer. Il  n’y a plus personne qui puisse me renseigner sur ces hectares réservés au cheval. Après avoir garé le van sur un des nombreux parking, je « visite » les écuries, enfin une, deux, trois écuries sur 10, 20 ou plus disposées en grandes rangés dans de magnifiques bâtisses en briques.

Je croise par bonheur une jeune femme qui tresse son cheval dans un box et j’en profite pour lui demander si elle sait où je peux installer Non Stop. Elle me dit qu’elle n’en sait rien, mais qu’il y a un box de libre là. Bon j’ai réservé et payé un box pour le concours, cela sera celui là au moins jusqu’au lendemain matin où je ferai le point avec quelqu’un qui pourra me renseigner.

Je donne son granulé à Non Stop, vérifie les abreuvoirs (il y en a deux, le box est très très grand) et lui mets le plein de foin. Pour ma part je mange un petit morceau (boîte de conserve). Je nettoie le van, installe le lit de camp et le sac de couchage. Après un petit brin de toilette au jet, je vais me coucher car la journée du lendemain sera longue. Les hurlements et les coups de klaxonne me fond comprendre que la France a certainement gagné contre le Brésil. Je ne suis pas très supporter mais peut comprendre que d’autres pensent différemment. J’ai donc prévu les boules-quies et passe par la même une nuit presque normal.

Les camions et vans qui arrivent la matin vers 6h me réveillent progressivement. Je vais nourrir Non Stop, vais refaire une petite toilette et suis les flèches (beaucoup plus visibles de jour) vers la tente de l’accueil.

On me donne les instructions de la journée : Carrière de dressage là bas (au loin), carrière de CSO là bas et cross là bas. Le dossard sera obligatoire sur les trois épreuves (signe qu’il y a du monde). Premier constat, ce centre c’est l’usine, mais c’est organisé. Un peu parisien à mon goût. A 9 heures, c’est noir de monde. Je vais préparer Non Stop pour le dressage et opte pour une longue détente. Je passe aux alentours de 10h. La détente est pleine de monde. Les trois carrières de dressages s’activent sous la selle des concurrents. Les carrières de CSO sont déjà en vitesse de croisière.

J’effectue ma reprise qui se passe une fois de plus avec une jument un peu désordonnée, mais à sa place. Je sors pas très enthousiaste mais pas plus déçus que ça.

CCE Jardy

Je sais que Gaillard est par là et j’essaye de repérer l’horaire de Pierre (son nouveau propriétaire). Il devrait d’après ce que je lis ne pas tarder à aller détendre pour son dressage. Hasard de la compétition, je dois aller détendre Non Stop pour le SCO. Je change de selles, mets les protection, le filet, et quand je passe vers la détente du dressage, je reconnais à 500 mètres l’allure et la silhouette caractéristique de Gaillard. J’échange quelques mots avec Pierre (et Gaillard) et vais, obligation du respect de l’horaire, au CSO. La détente est plutôt correcte. Non Stop saute bien et j’entends les félicitations au micro du jury pour le premier sans faute de la matinée à un cavalier me précédent. Je vais essayer d’en faire autant.

Allez, la sonnette retentit. Je saute le 1, 4 points (et mer..), je saute le 2, 4 points (ET MER..), le 3 se passe bien, le 4 tombe. Ce ne sont que des petites touchettes de rien mais 4 obstacles, 12 points ! ! !

Je raccourcie mes rennes, rentre me jambes dans les côtes de Non Stop et termine les 6 autres obstacles sans incident supplémentaire. fffffff ! 12 points sera mon score final. Alors là pour le coup je suis déçus. J’ai un problème de repère et de confiance avec Non Stop. je me rends compte que quand j’ai le bon rythme, tout ce passe bien, mais que si je ne suis pas dans le train, c’est les barres qui tombent. Bon je vais voir Pierre, son amie Laurence et monsieur Gaillard. Je suis ému devant ce « grand gaillard ». Je pense qu’il me reconnaît. En tout cas moi je le reconnais et c’est une impression étrange qui me parcours, entre nostalgie et plaisir de voir qu’il est dans « une bonne maison ».

Le concours continu et je vais reconnaître le cross. Rien d’extraordinaire, pour ne pas dire décevant à part le gué où je trouve pour la première fois un un saut sur contre bas dans l’eau. Certes, un premier passage dans le gué par le biais d’une descente en pente douce fera normalement le nécessaire pour permettre à Non Stop de se jeter dans l’eau lors de la deuxième traversée.

CCE Jardy

Je vais voir Gaillard et Julot (le cheval de Laurence) sur la détente du CSO. Gaillard est chaud mais pas plus que ça. Pierre sortira avec 4 points et Laurence sans faute. Je suis très content de voir Gaillard avec Pierre faire un couple pertinent.

Je vais préparer Non Stop pour le Cross. Comme je l’avais prévu (après une petite détente), Non Stop se moque des obstacles et me fait un parcours à la mode, même dans l’eau, que cela soit au premier passage ou au deuxième avec le contre bas.

Je regarde les résultats et ces trois barres au CSO me coûtent la prime synonyme de qualification. C’est ça le  complet.

Je regarde Pierre/ Gaillard qui se sortent du cross comme à l’accoutumé avec Gaillard, c’est à dire sans aucune faute. Malheureusement, Julot bien que très à l’aise jusqu’au gué, chute dans l’eau et élimine par la même Laurence. Comme j’ai 4h30 de route, je dis au revoir à Pierre, Laurence et  Gaillard et rentre avec Non Stop (sans incident) jusqu’à l’écurie où nous passerons une bonne et très profonde nuit.